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(Si vous n’avez pas lu le reportage du jour précédent, je vous invite d’abord à cliquer ici.)
Il m’aura fallut 3 ans pour trouver le courage et l’envie de finir ce reportage. Cet article est dédié à Philippe.
Samedi matin, 3 ème jour de ce week-end déjà épique. Je conviens avec Maxime de retourner le chercher pour aller ensemble vers Monaco. Vu les difficultés de la veille, cette fois, le départ est donné à 9h. Je le récupère, ainsi que Philippe qui sera aussi avec nous aujourd’hui, au même endroit que la veille et c’est parti. Ca me fait encore un joli détour, mais c’est quand même plus fun d’être avec les amis, d’autant plus que les bus sont très compliqués à gérer pour eux.
10h30, nous voici enfin à Monaco, au bout du port, au bureau des accréditations pour que Philippe récupère la sienne. Pendant ce temps, je prends une photo des yachts. J’allume l’appareil: no memory card …
J’ai bien pensé à vider mes cartes hier soir. Malheureusement, j’ai oublié la dernière carte dans l’ordinateur…
Heureusement, j’en ai d’autres. C’est quand même dommage car c’était ma carte la plus rapide à enregistrer et de 64Go contre 32 pour mes autres. La carte idéale pour faire de la piste. Tant pis!
Le temps est un peu nuageux et la météo incertaine. Ça contraste avec la chaleur d’hier, mais ça fait du bien. Tant qu’il ne pleut pas.
Aujourd’hui, j’aurai donc Philippe pour m’accompagner en bord de piste. Mais pour lui ça sera un peu plus tard car il décide d’abord d’aller voir les ventes aux enchères que Maxime et moi avons fait les deux jours précédents.
Petite traversée rapide des paddocks pour accéder à la piste au virage de la rascasse.
Comme hier, j’ai le 28-70 de monté sur le D750. Malheureusement, en dynamique, il est très mauvais. Je ne suis donc pas vraiment satisfait des filés que je fais avec.
Sur quelques-unes, je m’en sors pas si mal.
Fin de session, je me dirige vers le Portier. J’ai donc tout le port à longer. Pendant ce temps, parade de quelques autos entre 2 sessions.
J’ai raté le passage de la Marzal. 🙁
Nouvelle session à peine lancée et une des F1 est à l’arrêt. Les commissaires sont en train de l’évacuer et je suis très étonné de la vitesse à laquelle les concurrents continuent de passer à côté!
A peine deux minutes après que la voiture ait été évacuée, alors que je suis tourné dans l’autre sens, je suis surpris par un gros bruit. Pas de doute, ça a tapé.
Moment de frayeur car pendant de très longues secondes, le pilote, visiblement très sonné, ne bouge pas, tête baissé.
Et puis, il reprend ses esprits et visiblement, tout va bien. Aurait-il glissé sur de l’huile perdue par le précédent concurrent en panne?
C’est alors une situation un peu cocasse qui se présente. L’aileron de sa F1 est resté incrusté dans les rails.
Un premier commissaire se charge de venir l’enlever.
Mais malgré le fait de tirer dans tous les sens, il reste accroché.
Pendant ce temps, il faut nettoyer toute l’huile laissée sur la piste.
Et puis, il faut s’y mettre à 2, puis 3, puis 4 etc. On va chercher une barre en fer.
On continue de le plier dans tous les sens, on monte dessus.
On écarte les rails avec un balais, on sort la scie à métaux, on tape dessus avec une masse.
La situation en devient presque ironique et les spectateur derrière sont captivés par le spectacle.
Et puis, après plus de 15 minutes d’acharnement, c’est la libération. ( Je vous recommande de baisser le son avant de lancer la vidéo car la balayeuse qui est à coté fait énormément de bruit. Désolé.)
Peu de chances que l’aileron soit récupérable après tout ça.
Aller, retour en piste. Moi je continue ma remonté vers le Portier.
Et puis, nouveau drapeau jaune. Décidément, cette session … Cette fois-ci, pas d’accident, mais de l’huile sur littéralement toute la piste! De Sainte Dévote jusqu’à l’entrée des stands. Un vrai carnage.
Il est midi, la course ne reprendra pas.
12h30, c’est l’heure de la parade de célébration des 70 ans de Porsche organisée par Chopard.
Et voici Jacky Ickx au volant de la Porsche 936.
Sa fille, Vanina Ickx, au volant de la Porsche 804 F1. Karl Friedrich Scheufele (Co-Président de Chopard) au volant d’une Porsche 550 Spyder.
Elles font 3 tours pour cette parade, à des rythmes un peu différents.
Je suis rejoins par Philippe qui a fini son tour des ventes.
Et puis, c’est au tour de toutes les voitures présentes pour le rallye de parader. Je me mets en position à la porte du Portier, là où elles vont entrer sur la piste.
Et les voici!
Là encore, les voitures vont faire 3 passages devant nous.
On voit bien les traces d’huile laissées depuis le dernier plateau.
Surprise! Cette 250 SWB grise ne faisait pas partie des autos du rallye. On ne s’en plaindra pas, mais on ne sais pas d’où elle sort!
Philippe, qui adore ce modèle et tient une page de référencement est heureux de la voir.
Deuxième tour.
Et puis le troisième.
On commence à remonter en direction du casino. C’est maintenant une parade de motos anciennes qui commence.
En en voyant certaines, je ne serai pas rassuré de monter dessus alors, faire de la compétition avec!! Même pas en rêve.
Celle-ci avait la palme de la plus belle, mais aussi de la plus lente.
Il y a de quoi ne pas être rassuré avec toutes ces traces d’huile.
Il est 13h45, c’est l’heure de la parade F1 Heritage.
On y retrouve :
Mark BLUNDELL au volant d’une McLaren M14A/1970. Derrière, c’est Eddie IRVINE en McLaren M26/1977 suivi d’une McLaren M19C qui n’est pourtant pas dans le programme de la parade.
Photo de gauche: Lotus 18/1961 pilotée par John Watson, Lotus 25/1962 pilotée par Jarno Trulli et Lotus 49B vainqueur du gp de Monaco en 1968 pilotée par Josh Hill, petit fils de Graham Hill.
Photo de droite: Williams FW08 vainqueur du gp de Monaco de 1983 avec Riccardo PATRESE au volant, vainqueur en 1982 et Karun CHANDHOK au volant d’une Williams FW05/1975.
Eddie IRVINE en McLaren M26/1977
Thierry BOUTSEN en Williams FW04/1961
Et en écrivant mon article, je m’aperçois qu’il manque Mika HAKKINEN, vainqueur du gp de Monaco en 1998, qui devait piloter une McLaren M23/1973. Dommage.
Il est 14h passé, il est temps de faire une pause casse croûte. On on sort du circuit et retrouve Maxime. On découvre juste derrière nous, dans le centre commercial, une supérette où on peut acheter de quoi se ravitailler. Parfait! On se pose dans le parc, face au casino, sous des arbres, le temps d’une petite pause. Les nuages ne sont pas resté et la chaleur est à nouveau bien présente.
Après une petite demie heure de pause, on abandonne à nouveau Maxime et on se positionne place du Casino pour le plateau des séries C.
Malgré la valeur des autos, la course, c’est la course! Et ça laisse parfois des marques.
Parade entre deux plateaux.
On reprend les choses sérieuses avec le plateau F.
Je tente des filés en un peu plus basse vitesse. C’est pas le top, mais ça fait l’affaire.
Quelques vues arrières où l’on voit les belles mécaniques.
Fin de session. Il est 16h, on décide avec Philippe d’aller voir un peu ce qu’il se passe dans les stands.
Contrairement aux circuits ordinaires, la navette ne peux pas rouler autour du circuit. On n’a donc qu’une chance d’en attraper une entre 2 plateaux.
Nous voici dans les stands. La Marzal et la Espada sont là. La petite parade rentre aux stands.
Le box des 5 Porsches de la parade des 70 ans est ouvert. On retrouve à coté la fameuse 250 SWB qu’on a découvert pendant la grande parade.
Retour en piste. On prend les tunnels piétons pour se retrouver à Sainte Dévote, puis on remonte vers le Casino.
Se retrouver coincé à quelques centimètres entre le rail et un mur et avec des F1 passant à très haute vitesse juste à coté, c’est une expérience incroyable et même effrayante!
Je fais quelques photos de face mais, les commissaires ne veulent pas qu’on reste là.
Alors on continue à monter. Mais, 18h sonne, c’est la fin de la session et même de la journée. On se dit donc qu’on a une occasion inespérée car, on a bien vu que la Countach violette était seule, devant le Fairmont.
Le temps que la piste soit nettoyée et la route ouverte, on a quelques minutes avec elle rien que pour nous!
Quelle beauté!
Bel alignement de Bentley devant l’Hôtel.
On retrouve Maxime mais c’est l’heure pour Philippe de partir. Il ne pourra pas venir demain.
Pour nous, il est temps de reprendre des forces, sur le port toujours, mais cette fois, avec une bonne Pizza.
On va chercher la voiture au parking. Quelques photos des yachts de nuit.
Et puis les journées ne s’arrêtant jamais à Monaco, une petite session de spotting avant de partir.
Et ça commence bien, puisqu’on tombe sur cette Bugatti Chiron en carbone rouge/marron.
Devant le forum Grimaldi, un bel alignement avec même une Ferrari F40.
En face, une 599 GTO qui passe. Un peu plus loin, c’est une LaFerrari dans une teinte très particulière mais originale, qu’on croise.
Dans la monté du Casino, une deuxième F40!
Une dernière photo un peu artistique pour finir cette fabuleuse journée.
Il est minuit. Plus que temps de mettre fin à cette journée. Il faut partir.
En chemin, petit détour quand même vers un parking où dort une auto qui est dans mon top 5 des voitures les plus désirables.
Une Maserati MC12! Elle est bien là et elle contribue elle aussi à l’exceptionnel niveau de cette journée.
Malheureusement, elle n’est pas dans une position très photogénique.
Retour à Nice chez Valérian. Je vide les cartes mémoire, mets les batteries à charger et m’endors dans la foulée.
Demain, c’est la dernière journée de ce week-end de folie et il y a encore de quoi faire!
Si j’ai mis tant de temps à sortir cet article, c’est par ce que moins d’un mois plus tard, Philippe nous quittait dans des circonstances tragiques.
Si on m’avait donné la possibilité de choisir un dernier moment à passer avec lui, je n’aurai pas pu rêver mieux que cette journée.
Philippe était d’une gentillesse et d’une générosité incomparable. Les mots me manquent alors qu’il y a tant à dire.
#CIAOPHILOU
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