Blancpain GT Series Circuit Paul Ricard 23-25 Juin 2017

Fin Juin, c’est enfin l’évènement tant attendu de l’année! La manche du challenge Blancpain au circuit du Castellet.
Après ma première édition de l’année dernière, j’avais vraiment hâte de remettre ça cette année. En plus, le club Ultracar est désormais accompagné du club Gt1, ce qui nous offre de belles promesses!

C’est la fin de mes vacances. Après un petit séjour dans ma chère Bretagne natale, me revoici sous la chaleur étouffante du sud de la France. L’année dernière, j’étais arrivé très tôt le samedi matin ce qui m’avait permis un moment privilégié avec une Pagani Huayra. Cette année, c’est dès le vendredi que je monte au circuit. Et rien ne presse. J’arrive donc tranquillement en fin de matinée.
Sur le parking, je rencontre cette Bentley Flying Spur à la teinte très particulière. En vrai, c’est pas vilain! Pas commun, surprenant, mais pas vilain!

Le Blancpain est un peu à Lamborghini ce que sont les Ferrari days à Ferrari. En plus du championnat multi-marques du Blancpain, il y a également le troféo Lamborghini. C’est donc un peu leur fête et la marque se déplace en masse. La toute nouvelle Huracan Performante est même déjà présente pour des essais!

Il y a également un joli stand avec une nouvelle Aventador S exposée.

Dans le hall, c’est une Huracan Super trofeo qui trône.

Tout est calme, je monte en salle de presse chercher ma chasuble, même si je sais qu’aujourd’hui, il y a peu de chances que j’aille en piste. Je préfère profiter de faire la vie dans les padocks, tant qu’il n’y a pas de public. Comme l’année dernière, je n’ai pas le droit d’accéder aux stands. Il faut une accréditation d’un cran au dessus!

Retour dans les padocks. Sous la tente des Ultracars, c’est bien vide. Seule une P1 est là pour le moment. Il y a pas mal de place, on peut espérer que d’autres la rejoigne. J’ai encore en mémoire les photos de la première édition du club ultracar en 2015. J’ai du mal à comprendre comment la première édition ait pu être aussi extraordinaire et la seconde d’un niveau bien en dessous. J’essaye de rester confiant et attends de voir le plateau complet en espérant quand même un cran au dessus de l’année dernière.

Je continue de me balader dans le padock.

GT Drive expose on ne peut plus mal deux stars du cheval cabré, une 599GTO et une F430 Scuderia.

Sur le petit rond point, quelques autos sont garées.

Les mécanos vont et viennent avec les voitures depuis le local de SRO où se déroulent la pesée et le contrôle technique.

Je décide d’aller y jeter un oeil et comme l’année dernière, c’est une vraie caverne d’alibaba!

Inspection en cours sur ces Huracan.

Quelques merveilles sont stockées ici à l’année comme la Ferrari 333SP sous sa bâche ou ces 3 Venturi 400 Trophy!

De l’autre coté, un alignement du plus bel effet!

Et c’est pas fini! Par chance, j’arrive au bon moment puisqu’ils sont en train d’aligner les voitures pour une photo officielle. J’en profite donc pleinement!

J’avais appris que la mc12 corsa serait là et qu’elle tournerait certainement. Je suis ravis que c’est bien le cas, moi qui rêvait de la voir en action! D’ailleurs, la Porsche 996GT1 devrait elle aussi tourner puisqu’ils la sortent du hangar! C’est top!

Je la suis et prends au passage une petite vue de son cockpit.

C’est au tour de la 575GTC d’arriver. Et là, la porte ne pose pas de problème pour faire une vue de l’intérieur!

Je reviens sur la route entre SRO et le padock pour prendre les autres qui arrivent. La corvette:

Et voilà la MC12!!

 

Je regarde sur mon téléphone dans un groupe facebook qui recense les voitures croisées un peu partout et j’apprends qu’il y a quelques heures, une LaFerrari grise belge a été aperçue sur l’autoroute en direction du sud.

Et 10 minutes plus tard… Elle est là! Belle surprise car j’en avais jamais vu en gris! Mais c’est pas ce qui lui va le mieux je trouve. Cependant, c’est toujours agréable à croiser!

Il est déjà 18h passé. Je décide en avoir fait assez pour aujourd’hui. De toute façon, il ne se passera plus grand chose. Le reste du weekend est encore long. En retournant au parking, je vois toutes les voitures alignées sur la piste. Mince, j’ai raté la photo officielle. En même temps, sans être en hauteur, je n’aurai pas pu faire grand chose.

Sur la route du retour, biensur, l’autoroute est bouchée. C’est très souvent le cas le soir en semaine. Je mettrai 15 minutes de plus que les 45 habituelles pour rentrer mais c’est pas grave. Arrivé à la maison, les cartes mémoires sont vidées, les batteries mises à recharger et fin prêt pour ré-attaquer le lendemain.


Samedi matin, tout est prêt pour le départ. Le matériel est dans le sac et le tout dans la voiture, même le vélo. Même si il y a une navette qui fait le tour extérieur de la piste, je préfère la souplesse d’avoir mon vélo. D’une part je n’ai pas besoin d’attendre la navette et d’autre part, je suis libre d’aller où je veux et dans le sens que je veux. Y compris sur la voie de sécurité coté intérieur du circuit, où aucune navette ne passe.

J’ai pris mon temps ce matin encore et il est déjà 11h30 quand j’arrive au circuit. Inutile d’arriver trop tôt car la course principale se termine à minuit!

La LaFerrari s’est rangée dans l’espace Ultracar et une F12TDF s’est jointe à la partie. Même si c’est pas vraiment ce que j’attendais comme « Ultracar », c’est toujours plaisant à voir.

Ce n’est déjà pas tous les jours qu’on peut voir ces voitures, c’est donc une chance de pouvoir apprécier leurs mécaniques!

Dans les padocks, on se prépare à aller en piste.

Pas de piste pour moi pour l’instant. Direction le parking réservé aux voitures « de prestige ». J’y trouve une superbe Lamborghini lp640!

Un petit coup d’oeil du coté de la piste. Pour le moment, ce sont les Lamborghini civiles qui tournent pour des essais client.

Les GT1 sont en mouvement! Toutes sorties de leurs chapiteaux à l’occasion d’une photo officielle.

Encore une fois, j’étais au bon endroit au bon moment!

En revanche, le constat est là. Toutes les tentes sont occupées. Il n’y a donc aucune « Ultracar ». Il n’y a que des GT1 et 3 « Supercars ».
J’ai quand même hâte de voir tout ça sur la piste. Surtout la Maserati MC12 Corsa et la Porche 996GT1.
Ça bouge aussi du coté des supercars, la P1 est prête à s’envoler.

C’est l’heure de les voir en piste!

Et le moment tant attendu, la mc12!

Suivie par la 550 et une des Murcielago.

Et à ma grande déception… c’est tout!

Toutes les GT1 ne tournent pas, pas de 996, ni la 575, la corvette ni les deux autres Murcielago. Pas de LaFerrari ni de F12tdf en piste non plus…
C’est assez frustrant!

Aller, direction les derniers virages, coté intérieur. Même si c’est pas l’endroit le plus facile pour faire des photos, c’est le plus proche.
Je découvre qu’une Renault RS1 est également en piste.

J’ai malheureusement pas réussi à sortir grand chose de potable sur cette session.

En tout cas, la MC12 est très impressionnant à voir évoluer. Quel plaisir!

Fin de session. Je pars faire un petit tour sur le padock et y découvre cette 458 speciale et cette F12 à la teinte assez particulière. Je ne suis déjà pas grand fan du gris, mais non métallisé, c’est pas possible. J’accroche pas!

Retour vers la piste, sur la grille de départ. Une manche du Trofeo Lamborghini est en train de se mettre en place.

Et lui, c’est mon héro! Déjà, tenir en équilibre là dessus ne doit pas être facile, mais filmer correctement en même temps, je n’imagine même pas!

Les autos sont prêtes à s’élancer!

Et c’est parti!

Je retourne à l’endroit où j’étais pour les GT1, dans le dernier enchaînement de virages, coté intérieur.
Je ne sais pas pourquoi, je m’obstine à me mettre à cet endroit, qui est loin de la piste et où les voitures sont à moitié coupé…

Je ne reste donc pas là bien longtemps, quoi que, et continue d’avancer.

Je reprends le vélo pour aller plus loin. En continuant à longer la piste, j’arrive très rapidement à la fin de la ligne droite du Mistral, mais, tout comme la ligne en elle même, c’est une zone rouge. C’est à dire qu’il est autorisé au photographe d’y passer, mais pas de s’y arrêter. Je me retrouve donc aux chicanes.
Cette nouvelle passerelle, nous montrant les premières transformations du circuit pour accueillir de Grand Prix de formule 1, est parfaite pour gâcher le paysage…

Fin de session. Passage par le padock avant de traverser la piste pour aller côté extérieur voir la MC12 Corsa tourner!

Mise en place.


Elles attirent la foule!

Je reprends le vélo, direction l’extérieur de la piste. Pour ça, il faut que je fasse un grand tour qui repasse par le pont sous la piste et traverse tout le parking spectateur. Me voici au premier virage du circuit.

Encore une fois, je ne suis pas vraiment satisfait de mes photos… J’ai beaucoup de mal avec les filés en réalité…

Il est 17h15. La session des GT1 se termine et tout le monde se met en place pour LA course du weekend. La manche du blancpain qui dure 6h. Le départ est donné à 18h et l’arrivée à minuit sous un feu d’artifice. J’ai découverts cette course l’année dernière et ces conditions permettent un potentiel de photos assez dingue entre le soleil couchant puis l’obscurité qui dévoilent un spectacle que je n’ai pas l’habitude de voir. Les multiples flammes, étincelles ou encore des disques chauffés à blanc bien que visibles aussi en plein jour ont un effet décuplé dans l’obscurité. Bref, j’ai hâte!
En attendant, direction la grille de départ pour la mise en place!

Je vous propose non pas le tour de toutes les grid girls comme l’année dernière, mais un simple petit résumé des plus beaux sourires!

Les équipes se mettent toutes en place.

Je ne connais pas énormément de pilotes. J’ai quand même croisé Chris Harris (actuel présentateur de top gear) et Fisichella (ancien pilote de Formule 1) que voici ci dessous.

17h50, le signal est donnée d’évacuer la grille. Je passe le muret et, même si cette ligne droite de départ est une zone rouge pour les photographes, je prends quelques photos de la grille presque dégagée.

 
Contrairement à la majorité des photographes qui vont rejoindre les premiers virages, je pars en sens inverse et me rend au dernier.
C’est un départ lancé derrière le safetycar.

Et c’est parti! Fin du premier tour, c’est une Mercedes Amg GT qui mène la danse!


Il y a foule sur les terrasses!

Je continue de parcourir le circuit en sens inverse pour arriver sur le dernier gros freinage du virage du Lac.

Je poursuis vers la grande courbe du garladan.

Puis le double droite du Bausset.

Et le premier drapeau jaune arrive. Et Safetycar! C’est très courant pendant cette course. Les pilotes n’hésitent pas et n’ont pas peur de rayer les carrosseries!

Je retourne dans le sens normal. Toujours sous régime de safetycar.

Les voitures roulent moins vite, c’est peut-être l’occasion de réaliser de meilleurs filés.

Et voici un petit craquage… Je change très souvent entre S et A sur mon appareil en fonction de si je veux faire des filés ou si je veux figer les voitures et d’ailleurs, le passage de l’un à l’autre est on ne peut plus chiant sur le D750… C’est bien quelque chose que je lui reproche. Son ergonomie n’est pas vraiment idéale pour l’usage que j’en ai. Toujours est-il qu’il m’arrive bien souvent de me tromper et donc, de rater plein de photos. C’est le cas de celle-ci! J’aurai aimé qu’elle ait du mouvement!


Au moins, elle est nette!

Et le petit train-train derrière le safetycar continue!

Voici la fautive.

Retour au dernier virage, le virage du pont.

19h, c’est l’heure pour moi de m’accorder une petite pause casse croute avant de revenir pour le coucher du soleil!

Je repasse par le padock où tout est calme.

En chemin vers ma voiture, je croise une belle Delta.

J’avale mon sandwich avec vue sur la ligne droite du mistral. Le vélo me permet de me déplacer rapidement mais j’ai surtout moins de fatigue et pas de mal de pied. Un luxe car je suis encore à moitié frais pour continuer jusqu’à la fin de la course à minuit.

Retour en piste! Cette fois, à la chicane de la ligne droite du mistral coté intérieur. Le soleil se couche doucement. La lumière devient magnifique en plus des phares des autos et j’aime travailler le contre jour, même si c’est très difficile d’obtenir de bons résultat.

Mais cette passerelle…

En revanche, la lumière est sublime!

L’année dernière, j’avais réalisé l’une de mes photos préférées de l’année (voir ici) dans les stands pendant le couché du soleil. Je ne compte pas refaire la même cette année, par contre, il faut que je change d’endroit pour avoir un couché de soleil plus dégagé et pas cette foutue passerelle…
Je remonte donc sur mon vélo en direction du virage numéro 2 le S de la Verrerie. Je sais que la vue sera dégagée. Je sors de la piste par le portail. Traverse une nouvelle fois le padock pour rejoindre la route qui passe sous la piste et relie le parking spectateur. Traverse le parking pour arriver à un nouveau portail où j’entre le code, puis le deuxième portail, même code. J’accélère un peu le rythme car le soleil est déjà presque sur l’horizon.

 

Du temps a passé depuis ce qui va suivre. J’avoue que je ne sais toujours pas trouver les mots pour le raconter. Cette sensation de vide, d’effroi… Ce sentiment de savoir la finalité avant même que ça n’ait commencé.
Pourquoi?
Pourquoi ce foutu pied a-t-il glissé de la pédale? Pourquoi mon réflexe a-t-il été de lâcher une main pour tenir l’appareil photo que j’avais en bandoulière?
Le guidon part à droite. Nouveau réflexe, tirer à gauche!
Et l’inévitable se produit.
Je n’ai pas encore réalisé que j’étais par terre que je vois des morceaux de plastique noir voler un peu partout.
J’y crois pas… Je sais ce qu’ils sont mais je ne peux pas y croire.
J’en tremble dans tous les sens. Mon appareil est au sol, en plusieurs morceaux…
Je rassemble tous ceux que je trouve. Le constat est simple. C’est foutu! 2000 euro d’économies pour un plaisir vaporisé en une fraction de seconde par une connerie…

J’essaye tant bien que mal de me dire que c’est réparable… Le boitier au moins… « Il suffirait » de changer le bloc du dessus avec le flash et les boutons, et la bague intérieure qui a été arraché.

L’objectif a lui aussi bien ramassé… Il est rappé, il manque même un morceau au niveau de la bague. Coté lentille, tout à l’air encore bon. Par contre, le fût est tordu au bout… Il est donc impossible d’y mettre un filtre et la bague de mise au point a des points durs…

Je suis… dépité! J’en reviens pas… J’ai beaucoup de mal à me remettre de mes émotions et je n’ai pensé qu’à l’appareil photo.

Je commence à ressentir d’autres douleurs. Je fais donc un constat de mon état à moi et il n’est pas non plus très engageant. J’ai un peu de sang sur une main et beaucoup sur mon coude droit ainsi qu’une très grosse douleur à la hanche droite. Par chance, il y a un poste de secours sur le parking spectateur qui est tout proche. Je m’y rends donc, à pied, avec le vélo dans une main et de multiples morceaux dans l’autre. Un infirmer sors juste quand j’arrive, je lui demande si il peut m’aider et lui montrant mon bras. -Biensûr! me répond-il.
Check-up global, tension très haute, les plaies sont nettoyées, la douleur à la hanche est un hématome gros comme … l’appareil photo sur lequel je suis tombé. Pour l’appareil, ils ne peuvent rien faire…

Il n’y a plus qu’une chose à faire. Aller rendre la chasuble, déchirée, comme mon t-shirt, et rentrer à la maison. Inutile de remonter sur le vélo, qui va bien au passage, j’ai trop de morceaux dans les mains pour pouvoir le faire.

Un de mes évènement préféré vient de se transformer en cauchemar.
L’évènement en lui même n’était pas à la hauteur de mes attentes et je n’ai en plus pas vraiment réussi, ni eu le temps, de sortir une photo qui sorte du lot. Il y avait également peu de voitures intéressantes en Ultracar et en spectateur contrairement à l’année dernière. Par contre, les courses en elles même restent un spectacle grandiose!

C’est donc clairement un évènement à oublier pour moi. Je tacherai de prendre ma revanche l’année prochaine, sans le vélo bien-sûr…

Depuis, point de vu matériel, finalement, l’objectif s’en sort bien! Il marche toujours correctement et je l’utilise régulièrement. Le boitier, j’aurai la possibilité de le réparer également si je trouvais les pièces conformes. J’ai réalisé le démontage de celui-ci et la réparation me semble abordable. Ce qui me freine, c’est que je n’ai aucune assurance d’acheter les pièces de remplacement qui marchent si je les faire venir de chine. Il y a de grandes chance que ce soit des contre façon douteuses…

Merci à vous d’avoir tout lu si vous êtes arrivé jusqu’au bout! J’essaye de rattraper mon retard. J’ai encore beaucoup de boulot d’écriture sur les autres dossiers en retard mais le plus dur, le tri des photos, est en bonne voie donc d’autres articles devraient arriver prochainement!
N’hésitez pas à me suivre sur le facebook cr_virage  pour être tenu au courant des mises à jour!

 

 

 


© 2015-2020 - Milithium Photos - Rémi COLIN - CR-Virage. Photographies non libres de droits.

  • facebook
  • flickr